Ci-dessous : un extrait du texte de qui fait référence à Matifou, Tementfoust.

De là à Cherchell, vingt milles. Ces deux dernières villes ont entre elles une montagne d'un accès difficile, habitée par la tribu berbère des Rabî'a.

Cherchell est une ville de peu d'étendue, mais prospère. On y trouve des eaux courantes et des puits peu profonds d'eau douce, beaucoup de beaux fruits et notamment des coings d'une grosseur énorme, avec un cou comme celui des courgettes, qui sont une curiosité. On y cultive aussi des vignes et quelques figuiers ; du reste, la ville est entourée d'une campagne où ses habitants élèvent des bestiaux, et notamment beaucoup d'ovins, et recueillent du miel et des dattes. Le bétail est leur principale richesse. Ils cultivent l'orge et le blé au-delà de leurs besoins.

De Cherchell à Alger, soixante-dix milles. Alger est sur le bord de la mer ; ses habitants boivent de l'eau douce qui provient de sources proches de la mer et aussi de puits.

C'est une ville très peuplée, dont le commerce est profitable, les marchés permanents et les activités dynamiques.

Autour de la ville s'étendent une vaste campagne et des montagnes où vivent des tribus berbères qui cultivent du blé et de l'orge, mais dont la principale richesse est le bétail ovin et bovin. Ils élèvent également beaucoup d'abeilles.

Le miel et le beurre y abondent donc et ils sont parfois exportés vers les localités et les régions voisines ou lointaines. Les tribus qui y habitent sont protégées par leur prestige.

D'Alger à Matifou (Tementfoust, Tâmadfûs), en allant vers l'est, dix-huit milles. C'est un beau port auprès d'une petite ville en ruines. La plus grande partie de son enceinte est détruite, la population y est peu nombreuse ; on y voit les restes d'une construction ancienne, de temples et d'idoles en pierre. On dit que c'était autrefois une très grande ville et que son territoire était des plus étendus.

De là à Marsâ al-Dajâj (« le port aux poules »), vingt milles. Cette ville a un territoire très étendu et est entourée de fortifications (hisn). Sa population est peu nombreuse ; parfois, pendant l'été, qui est la saison de la navigation, la plupart des habitants prennent la fuite, par peur que les bateaux n’attaquent.

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