L'expédition de l'empereur CHARLES QUINT contre Alger (1541)       

     

C’est dans l’Algérianiste numéro 84 de décembre 1998 que nous avons trouvé cet article pour nous en inspirer. La signature E. Cat. Extrait de: De Caroli V Africa rebus gestis (Traduit du latin par R. Berard) .

Nous n’avons pas une date exacte, mais vers 1535-1536, Barberousse était sorti d’Alger après avoir réuni toutes ses forces : des galères qui arboraient le drapeau espagnol, et s’était risqué encore une fois au hasard de la mer. En quelques jours, il soumit les habitants des îles Baléares, repartit avec huit cents captifs et un gros butin. Et puis les rivages de Sicile (dépendance de Charles Quint) furent ravagés et Barberousse proposa ses services à l’empereur des Turcs. En 1539, il prit lui-même l’importante place forte de Castelnovo dans le royaume de Naples (autre dépendance de Charles Quint) et l’année suivante, écumant la partie orientale de la Méditerranée, il menaçait la flotte d’Andrea Doria et la maintenait à distance.  

Doria était un illustre marin de la célèbre famille génoise.

Doria que nous allons retrouver très bientôt face au cap Matifou.

Ces affronts endurés, Charles Quint avait insisté pour qu’on agisse pacifiquement avec le redoutable pirate mais il dût renoncer à tout espoir de négociations. Les Espagnols étaient obligés de subir de nombreux préjudices comme sur la côte d’Andalousie ravagée, des bateaux capturés parmi lesquels deux galions chargés de matériel de guerre (canons), de vivres, de poudre soufrée et de la paye destinée aux garnisons de Mers el Kébir, Oran, Bougie et la Goulette.

L’empereur entra dans une grande colère. Trop c’était trop. Son projet : gagner Alger sans perdre de temps et détruire ce repaire de bandits.

Passons sur les grandes préparations de Charles Quint et les grands moyens déployés pour débarquer à Alger. Notons seulement que son frère, le pape, Andrea Doria et les principaux chefs de l’armée, le dissuadèrent d’un projet aussi audacieux, disant qu’Alger était une place très puissante à la défense de laquelle combattraient tous les indigènes des régions les plus éloignées.

De plus, tous les équipements nécessaires à la guerre ne pouvaient être réunis cette année et comme l’époque était déjà assez avancée, la mer serait agitée et exposerait la flotte à de grands dangers. Le 10 octobre seulement l’empereur quitta Lucques, en Italie, avec trente-quatre galères et deux cents navires transportant six mille Allemands, cinq mille Italiens.

A Majorque, les galères de ses dépendances de Sicile et de Naples étaient déjà arrivées avec cent cinquante navires transportant six mille cinq cents Espagnols, mille chevaliers de l’ordre de Saint Jean (de Malte), des légionnaires et beaucoup de volontaires avec un grand déploiement de matériel de guerre.

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