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Le marquisat de Finale (4)
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Les routes depuis Finale vers l'arrière-pays.
Avant l’arrivée des Espagnols, les
luttes internes et la situation économique avaient fait négliger l’entretien
des routes, notamment les trois routes principales accédant à la plaine du Pô
et à la Lombardie.
La route du Melogno, menait à Calizzano
et se poursuivait le long de la vallée du Bormida jusqu’à ce qu’on appelait
alors le Piémont.
Avec le passage du Finalais à l’Espagne,
cette route fut moins fréquentée notamment à cause des taxes de Calizzano, les
marchandises provenant du Piémont étaient détournées vers Garessio et le
débouché maritime d’Oneglia appartenant à la maison de Savoie.
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Les routes n’étaient que des chemins en
terre battue, en pas de mulets dans les zones accidentées, traversant les cours
d’eau à gué. Elles n’étaient donc pas très adaptées aux chariots mais étaient
parcourues de mulets ou ânes qui portaient les chargements sur leurs dos.
L’entretien était dévolu aux habitants des localités traversées. Le plus
souvent, ils se limitaient au déblaiement des obstacles : arbres tombés,
grosses pierres…
Les difficultés majeures se rencontraient aux gués,
les bêtes pouvaient glisser sur les pierres et perdre leur chargement.
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La « route de la reine » ou « route de Beretta »
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premier lieu il faut noter que la seule voie de communication entre Milan et
Finale, son débouché sur la mer, était complètement inadaptée.
Au XVIIe siècle, Milan était la seconde ville
d’Italie pour la population, après Naples, mais la première pour la richesse
économique. Le territoire devait être défendu en ces temps troublés et il était
si important pour l’Espagne, que dès le début de la domination, il avait été
établi un service postal hebdomadaire de Palerme, de Naples, de Barcelone, par
de petits bateaux-courriers très rapides : les « speronare »
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Pour
tous ces déplacements, les routes de l’époque étaient notoirement insuffisantes
et inadaptées dans leur trajet jusqu’à Carcare.
La
route passant par Bormida devait traverser le fleuve à gué en plusieurs
endroits, la route par Mallare était très accidentée et traversait le
territoire d’un autre état avant de rejoindre Carcare.
La
longue et unique route possible entre Carcare et Vienne comprenait plusieurs
gués, et suivait même partiellement le lit du fleuve et certains territoires de
Monferrat, les Espagnols ne pouvaient donc pas l’améliorer. Elle avait été
pourtant plusieurs fois parcourue par des souverains dans les déplacements
entre Vienne et Madrid.
Pour
faciliter de tels déplacements, il fut décidé de la rendre plus carrossable au moins dans la portion de l’appenin, la
plus désagréable, et entièrement en territoire espagnol.
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Ces speronare (qu’Alexandre Dumas rendra célèbres) arrivaient chaque vendredi à Finale et
débarquaient aussi bien des denrées précieuses que des passagers, et le courrier qui poursuivait son chemin vers Milan à dos de mulets, sous bonne
escorte à travers la haute vallée du Bormida, la région d’Acqui, et
d’Alessandria alors espagnole.
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C’est
l’ingénieur militaire Gaspare Beretta qui dressa le projet de la voie qui
mènerait de Finale à Carcare en passant par Bormida.
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Elle fut parcourue pour la
première fois par Marguerite, la fille du roi d’Espagne Philippe IV, rendue célèbre à cinq ans par le tableau de Velasquez. Elle empruntera cette route pour rejoindre Vienne et y épouser
l’empereur Léopold Ier.
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Cette voie fut nommée « route Beretta », et plus tard, bien qu’improprement, « route de la reine ».
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