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Le marquisat de Finale,
considéré pour son enjeu stratégique par Louis XIV
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Sous le
règne de Louis XIV eurent lieu des missions en méditerrannée qui s’échelonnèrent
entre 1679 et 1688. Elles avaient une finalité cartographique, stratégique et
diplomatique.
Dirigées par Colbert, secrétaire d’Etat à la Marine, puis par son
fils Seignelay, elles étaient effectuées par un officier de marine, capitaine
de vaisseau, et un ingénieur chargé de produire des documents destinés à
l’établissement des cartes.
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Primi
Visconti, comte de Saint-Mayol, auteur de la carte de Milan, fait part au roi
de ses remarques sur la situation de Finale : ce marquisat fut usurpé
sur la maison del Carretto par les Espagnols despuis l’an 1580.
Les Espagnols y
débarquent leur troupes pour le Milanez. C’est une petite plage, les
"chasteaux paroissent forts à cause de la hauteur, mais il ne peuvent
résister à la bombe, le point est d’avoir un abri pour une armée navalle pour
soustenir les trouppes du Roy à terre, sy S.M. avoit Aste, son armée n’auroit
guere à faire d’armée navalle pour telle entreprise, et Final sans Aste, ou
Alexandrie ou Gênes, ne peut se garder".
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La place de Finale ouverte sur la Méditerranée était
très convoitée, car elle représentait l’accès idéal pour parvenir à l’Etat de
Milan, puis à la Valteline, parcours utilisé par les Espagnols, pour rejoindre
l’Autriche.
Les informations du comte de Saint-Mayol de 1692, le rapport de
1685 d’un capitaine de vaisseau sur cette place et l’aquarelle représentant une
simulation d’attaque terrestre (en haut à gauche), montrent que Louis XIV
souhaitait s’emparer de Finale.
Cette bataille n’eut, à notre connaissance,
jamais lieu.
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En 1700, lors de la guerre de Succession d’Espagne, le
marquisat passa à l’Autriche, qui le vendit à la république de Gênes en 1713.
Cette aquarelle montre le bourg fortifié de
Finale et sa plage de façon détaillée : les fortifications, qui portent les
armes des Espagnols, l’Eglise Notre-Dame de Pie,
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On reconnait d'autres édifices, comme l’arc
de triomphe de style baroque, construit en 1666 en l’honneur du passage de
l’infante Marguerite d’Espagne, future impératrice, elle avait
séjourné à Finale lors de son voyage à destination de Vienne pour son mariage
avec l’empereur Léopold Ier.
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Le mémoire rédigé par un envoyé en
mission de reconnaissance en Méditerranée nous apporte un témoignage sur la
ville de Finale. Dans son rapport, le capitaine de galiote La Motte d'Ayran, accompagné de
l'ingénieur Pétré, fait une description très détaillée de Finale.
On mouille à Finale au milieu
de la plage au droit du milieu du bourg par les 17 et 18 brasses fond de vase,
esloigné de terre d'environ 5 à 600 toizes ; [...] cette rade ne vaut rien pour y rester longtemps à
cause qu'on est à découvert de tous les vents qui sont depuis le Nordest passant par le
Sud jusques au Ouest-SudOuest. Les vents d'Est, sud est et sud y font la mer
extrêmement grosse mais le Sudouest y est encore incomparablement plus dangereux, c'est le
traversier de la coste.
Il y a plusieurs barques en ce lieu mais on a soin de les tirer a terre
sur la plage aussy tost qu'elles reviennent de dehors et de les remettre en mer
que dans le temps qu'on les veut faire partir.
Les fortifications de Finale consistent en plusieurs
forts séparés les uns des autres, le premier prend depuis le bord de la mer et est conduit en
montant sur une montagne, la longueur de 250 toizes ou environ, appelé le fort
St Antoine par quelques uns et fort de la Marine par d'autres...
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Il mentionne aussi des remarques d'ordre militaire dans
l'éventualité d'une attaque française de la place : Des habitants
de ce lieu m'ont assuré qu'il y avait 2500 hommes de garnison répandus dans
tous ces forts, lesquels hommes sont de trois sortes de
nations, sçavoir Espagnols, Grisons et Italiens.
L'avenue qui est le long de la
coste du costé du Couchant d'esté est extrêmement
difficile n'estant qu'un petit sentier pratiqué dans le penchant d'une montagne
fort haute et dont la montée et presque à plomb si
bien qu'une petite quantité d'hommes avresteroit une armée dans ce passage.
Il
y a toujours un corps de garde de la garnison de final
dans ce déffilé, lequel corps de garde est logé dans une caserne sur le bord du
chemin, il est vray que venant de ce costé-là il
seroit facille de gaigner le sommet de la montaigne et delà, avec des pievres
qu'on feroit rouler on accablerait ceux qui deffandroient ce
chemin les obligeant de se tenir dans la caserne, et le sommet de cette même
montagne est l'un des lieux qui m'a paru commander sur
le fort Gain...
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Cette page est reproduite du catalogue de l'exposition "trésors d'archives" organisée par le conseil général des Yvelines. (voir les liens)
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