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Le marquisat de Finale sous la
domination espagnole (1)
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Les pages qui suivent sont la traduction partielle de l'ouvrage : Il
Marchesato di Finale sotto la dominazione spagnola, de Stefano Ticineto G.Ri.F.L. 1999
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Sous la domination espagnole le
marquisat s’éleva à une dimension européenne, renaquit économiquement,
s’enrichit de structures urbanistiques somptueuses et eut un développement
artistique de grande importance. La haute vallée du Bormida ; liée à
Finale, devint carrefour commercial, terre de passage et prit de l’importance
sur le plan des communications, et tira des avantages bien supérieurs à ceux
obtenus pendant la période des « Carretto ».
La présence d’un tel petit état gênait
la république de Gênes qui dominait pratiquement toute la côte ligure de Monaco
à Lerici ainsi que tout l’arrière-pays.
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En 1162 l'empereur Frédéric Ier Barberousse reconnut le fief de Enrico I il Guercio, marquis de Savone, c'est ainsi que le marquisat prend son origine.
Mais, à la suite des morcellements dus aux
successions, le marquisat de finale se trouva très réduit. Vers 1300, il ne
comprenait plus que la région de Finale et quelques terres à l’intérieur comme Bardineto et Murialdo.
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C’est ainsi que se déclenchèrent
diverses guerres mais les seigneurs résistèrent à la pression de Gênes en
s’alliant d’abord (au XIIe et XIIIe siècle) à l’empereur, fidèles aux Gibelins,
puis ( au XIVe et au début du XVe ) aux Visconti (seigneurs puis Ducs de
Milan), aux Orléans (ducs français détenteurs depuis 1387 du comté d’Asti
voisin) et même aux marquis de Monferrat, qui vers la fin du XIVe et au début
du XVe avaient étendu leur domination jusqu’à englober une grande partie de
haute vallée du Bormida.
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La guerre la plus cruelle et longue fut
celle de 1447-1451 entre Finale - sous la seigneurie de Galeotto Del Carretto -
et Gênes, sous le doge Pietro di Campofregoso.
Ce conflit se conclut par la victoire de
Finale, aidés par les Français et les Monferrini qui repoussèrent hors de leur
territoire les importantes forces génoises assurant ainsi leur indépendance.
A la fin des hostilités, en août 1451,
Giovanni Ier, frère de Galeotto mort durant le conflit, assuma le titre de
marquis. Alors commença pour le marquisat une période florissante qui dura
pratiquement un siècle.
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Pendant cette période, les marquis de
Finale, forts de l’appui des Sforza, nouveaux ducs de Milan, réussirent même à
occuper temporairement Noli de 1478 à
1487, traditionnellement rivale-ennemie de Finale, profitant de la passivité de
Gênes tombée sous la domination des Sforza.
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Giovanni II, continua la politique
pro-habsbourgeoise et participa à une expédition de Charles V contre les
barbaresques à Tunis, où il fut gravement blessé et mourut quelques jours
après.
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Son fils Alfonso II, étant trop jeune,
sa veuve devint régente et épousa en seconde noces le grand armateur Andrea
Doria.
Charles V les récompensa en leur concédant les terres
parmi lesquelles Calizzano, Bormida, Osiglia, Pallare, Calcare jusque-là
revendiqués par les marquis de Monterrat.
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Pendant les guerres
contre les Français, les Espagnols ou plutôt les Impériaux, prirent conscience
de la position stratégique de Finale et en firent leur point de départ pour
leur expédition en Provence en 1524.
De 1550 à 1602, le marquisat connut un demi-siècle de tourmente.
Les difficultés commencèrent en 1546
quand devenu majeur, Alfonso II prit les rênes du pouvoir. Le nouveau marquis
habitué à vivre luxueusement dans les cours de Vienne et de Madrid pensa
imposer ses sujets pour mener une telle vie. La rébellion ne tarda pas les
Génois en profitèrent pour s’allier aux révoltés et conquérir le territoire.
Les Génois ne se retirèrent qu’en 1563,
sous la pression des Espagnols qui profitaient d’un débouché sur la mer pour le
Duché de Milan devenu définitivement espagnol en 1535.
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Philippe II, roi d’Espagne tenta, en
vain, d’acheter le marquisat et devant le refus d’Alfonso II, envoya une troupe
de 6 000 hommes.
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L’empereur Maximilien II protesta et les remplaça par 6 000
allemands.
Alfonso II mourut à
Vienne en 1583, sans enfants, et le marquisat passa aux mains de son frère
Alessandro, alors riche abbé en France qui ne se décida à rentrer qu’en 1596 et
s’établit au château de Carcare où il mourut treize jours après, à 70 ans sans
doute à la suite de la fatigue du voyage. Les droits se succession passèrent à
un autre frère Sforza Andrea.
Sforza Andrea del Carretto, signa la vente du
marquisat à l’Espagne le 14 mai 1598. une apostille prévoyait la cession de
l’Oltregiogo (Massimino, Calizzano, Osiglia, Bormida, Pallare et Calcare).
L’empereur s’opposa à
la vente et tenta d’occuper le territoire. Finalement, en mai 1602, les
représentants prêtèrent serment au roi d’Espagne Philippe III.
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l’empereur Matthias reconnut officiellement le 4 février 1619,
la souveraineté du roi d’Espagne
Philippe III sur le marquisat de Finale, comprenant les terres de Calcare,
Pallare, Bormida, Osiglia, Calizzano et Massimino.
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Ainsi s’acheva la souveraineté des Del Carretto sur le
Finalais et la haute vallée du Bormida.
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