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La paix du
Cateau-Cambresis (1559) avait mis fin aux hostilités franco-espagnoles.
A cette époque,
l’Espagne dominait l’Italie du centre, le royaume de Naples, et les îles, l’Etat
de Milan, et d’autres petits territoires.
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L’Etat de Savoie, sous
la conduite de l’énergique duc Emmanuel-Philibert, s’était libéré, avec l’appui
des Espagnols-Impériaux, de la domination française qui avait duré plus de
vingt ans, de 1536 à 1559, et avait récupéré son territoire qui comprenait une
grande part de l’actuel Piémont, la région de Nice et d’autres régions, au-delà
des Alpes appartenant aujourd’hui à la France ou à la Suisse.
L’Italie était divisée en une trentaine d’états, et de
nombreux territoires.
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L’intérêt de
l’Espagne pour le Finalais était pleinement justifié par sa
position géographique et par celles des autres possessions espagnoles en
Italie.
Le trafic de marchandises, la
circulation des personnes, le passage de troupes entre le duché de Milan et le
royaume de Naples avaient uniquement lieu par mer, à cause du morcellement de
l’Italie centrale et du peu de routes qui traversaient la péninsule.
L’Etat de Milan n’avait pas de débouché
sur la mer.
Le marquisat était donc bien situé mais
les routes de montagne étaient difficiles.
En 1566 les riches provinces des
Pays-bas se rebellèrent contre l’Espagne qui se vit contrainte à y envoyer des
troupes pour dompter la rébellion.
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L’hostilité ouverte de la France et de
l’Angleterre empêchait l’Espagne d’utiliser la voie maritime de la Manche.
La situation s’aggrava avec la défaite
de l’ « invincible Armada » en 1588 qui empêcha toute navigation
espagnole dans la Manche, et l’Espagne fut contrainte à envoyer ses troupes par
la Méditerranée.
Ces contingents arrivèrent de Barcelone, débarquèrent
sur les côtes ligures par où ils se dirigèrent vers l’Etat de Milan. La
nécessité de faire passer de nombreux hommes montre l’importance du
débouché.
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Ces Gonzague-Nevers étaient naturellement appuyés
par le roi Louis XIII, alors que le roi d’Espagne, aux côtés de l’empereur ne
souhaitaient pas l’établissement d’une telle dynastie quasiment française dans
ces territoires stratégiques.
C’est ainsi que démarra la guerre en 1628. Pendant
cette guerre une armée de 10 000 Espagnols assiégea en vain Casale.
Cette
guerre prit fin en 1630 à Mantoue, assiégée, à demi-détruite par les troupes
impériales qui portèrent et diffusèrent la fameuse peste qui fut la plus grave
épidémie de l’ère moderne.
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La première guerre ne bouleversa pas les
terres du marquisat, à part le passage des troupes espagnoles qui débarquèrent
à Finale pour affronter les envahisseurs « savoyards » qui avaient
occupé Roccavignale, Gottasecca, Camerana, Altare et même Calizzano.
L’année cruciale fut 1644 quand les troupes
franco-piémontaises attaquèrent en force la haute vallée du Bormida.
Le 12
octobre, sous le commandement du prince Tommaso di Savoia, une armée de 8 000
hommes et 200 chevaux se dirigea vers Mallare pendant qu’un autre contingent
descendait vers le Finalais par la route de Calizzano dont le château fut
assiègé.
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Les troupes franco-piémontaises
attendaient, pour donner l’assaut final, l’arrivée d’un fort contingent qui
aurait du débarquer simultanément, mais retardé par des vents contraires. Le 16
octobre apparurent dans la rade de Finale les vaisseaux français chargés de
troupes. A leur vue, le gouverneur espagnol de Finale : don Juan de
Castro, considérant la situation désespérée, prit la fuite.
Les jours suivants, le gros des troupes
se retira. Malheureusement, les troupes franco-piémontaises, détruisirent le
château de Calcare, car il contrôlait l’accès au Finalais.
Après 1644, on ne note plus d’événements
belliqueux dans la région, bien que les terres de la haute vallée, situées à la
frontière du marquisat, souffrirent encore d’incursions des troupes ennemies
franco-piémontaises. Après les guerres, le passage des troupes se poursuivit
pratiquement sans interruption.
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